8-4-2016
Nach Mitternacht, de Irmgard Keun
NOTA DE LEITURA
Já falei de Irmgard Keun aqui, a propósito do livro de Volker Weidermann, Ostende. 1936, Sommer der Freundschaft. Mas acabei de ler (primeiro na tradução francesa e depois no original alemão) o romance dela “Nach Mitternacht” e acho oportuno dar mais alguns pormenores da sua biografia, interessante, divertida, mas também muito dramática. Os seus primeiros dois livros Gilgi, eine von uns (Gilgi, uma de nós ) e Das kunstseidene Mädchen (A rapariga de seda artificial), publicados quando estava ainda na Alemanha, não exprimiam ideias de natureza política, nem criticavam o regime nazi. Foram proibidos porque revelavam muita independência, algum desrespeito pela autoridade, liberdade de costumes. Só depois de se exilar, em Ostende, é que ela escreveu Nach Mitternacht (Depois da Meia noite), em que critica abertamente Hitler, o regime nazi, as políticas raciais e o apoio que tinham do povo Alemão. A vida de Irmgard Keun foi bastante agitada. Publicados os seus primeiros dois livros, aceitou em 1932 o pedido de casamento de Johannes Tralow, escritor e dramaturgo de algum renome que tinha já 50 anos – ela tinha 27. Não deu certo e ela mais tarde em 1937, teve alguma dificuldade em conseguir o divórcio, em que foi considerada culpada. A sentença do divórcio tem interesse:
Keun escreve com muito humor, o que não é frequente nas mulheres. Teve o azar de, no final da guerra, os alemães não ligarem muito ou mesmo nada à literatura anti-nazi, porque, naturalmente, sentiam alguma vergonha de terem vivido, acreditando naquelas patranhas. Só em 1977 é que um jornalista da Stern, Jürgen Serke, publicou uma série de artigos sobre os livros proibidos e queimados em 1933, onde dedicou um artigo a Irmgard Keun (artigos reunidos em 1978 em livro). Os seus livros foram então reeditados com muito sucesso na Alemanha e traduzidos em todo o mundo (mas não em Portugal). Keun, que estava praticamente na miséria, viveu feliz por alguns anos até que o cancro do pulmão a levou em 5 de Maio de 1982. |
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If a young woman from money marries an old man because of money and nothing else and makes love to him for hours and has a pious look on her face, she’s called a German mother and a decent woman. If a young woman without money sleeps with a man with no money because he has smooth skin and she likes him, she’s a whore and a bitch.
The Artificial Silk Girl Translator: Kathie von Ankum |
28 mai 2014
Irmgard Keun Après Minuit Traduit de l’allemand par Georges Berthier. Préface d’Eric-Emmanuel Schmitt. Belfond «Vintage», 226 pp.,
Nombreux furent les philosophes, les historiens, les artistes, qui composèrent avec le régime nazi. En revanche, écrit Klaus Mann dans le Tournant,«les écrivains allemands - c’est une constatation satisfaisante - ont montré plus de valeur en 1933 que les membres d’aucune autre profession». Très vite, tout un pan de la littérature bascula dans l’exil. Parmi les représentants connus, même si son nom ne dit plus grand-chose, Irmgard Keun, 30 ans en 1935, auteur de Gilgi et de la Jeune fille en soie artificielle : en 1933, au moment où ils étaient traduits en France, ces deux best-sellers disparaissaient des bibliothèques et des librairies allemandes. Pour l’auteur interdit, il n’y avait plus qu’à faire sa valise. Mann : «Ceux que leur race compromettait ne furent pas les seuls à prendre le large ; avec eux, beaucoup partirent, dont le sang non juifétait irréprochable : Fritz von Unruh et Leonhard Frank, Bertolt Brecht et Oskar Maria Graf, René Schickelé et Annette Kolb, Werner Hegemann et Georg Kaiser, Erich Maria Remarque et Johannes R. Becher, Irmgard Keun et Gustav Regler, Hans Henny Jahnn et Bodo Uhse, Heinrich et Thomas Mann : pour ne nommer que ceux-là.»
Fausse identité. Keun n’a droit qu’à cette seule mention dans les mémoires de Klaus Mann. En 1941, elle figure dans une autre liste, celle des écrivains exilés suicidés. C’est une erreur. Mais elle laisse dire, cela lui permet de rentrer en Allemagne sous une fausse identité. Elle mourra en 1982, redevenue brièvement riche et célèbre, rééditée dans son pays (et en France), tardivement réintégrée parmi ses pairs, après qu’un ultime roman, en 1950, Tendre Ferdinand ( Balland le met à son catalogue en 1983) a échoué, sur le moment, à lui rendre son rang. Cette année-là, à 45 ans, elle s’est retrouvée mère célibataire. Dans les années 70, de jeunes féministes et de nouveaux admirateurs allaient s’intéresser à ce séduisant personnage déchu, alcoolique et psychiatrisé, vivant dans un dénuement à la fois imposé et choisi (1)
.Pour la postérité, rien à faire, Irmgard Keun est surtout associée à la biographie de Joseph Roth, dont elle partagea l’existence vagabonde de l’été 1936 à fin 1937, jusqu’à ce qu’elle fuie sa jalousie étouffante. La pétillante Allemande et l’Autrichien «affligé» (l’expression est d’elle), de quinze ans son aîné, se rencontrent à Ostende. Ils travaillent dans les cafés enfumés, on les voit bien remplir des pages et des pages en vidant des verres au même rythme. Dans ces parages s’écrit Après minuit, réédité aujourd’hui dans la collection «Vintage» de Belfond, comme il l’a été en 2011 à Londres dans la «Neversink Library» de Melville House. La traduction est celle de 1939, quand le roman a été publié par Stock deux ans après la parution en Hollande.
Qu’en pensa le patron de la maison, l’écrivain Jacques Chardonne, qui allait faire étalage, pendant la guerre, de ses sympathies germanophiles ? Peut-être l’imparable lucidité d’Irmgard Keun, telle qu’elle apparaît au lecteur du XXIe siècle, authentifiée par les événements qui ont suivi, ne sautait pas aux yeux. Peut-être ses descriptions d’une liesse poignardée de menaces passaient-elles pour une simple forme d’expressionnisme.
Après minuit est le monologue intérieur, sur deux jours, ou plutôt deux soirs, de Suzon, 19 ans. Elle est depuis un an à Francfort, où elle tient la maison de son demi-frère, Algin, un écrivain qui a une réputation, un appartement et une épouse, mais dont les nazis ont brûlé le livre. «Il pourrait peut-être se tirer d’affaire en écrivant un long poème sur le Führer : il n’a pas encore pu s’y résoudre. Ce ne serait encore pas sans danger : il risque de déchaîner contre lui les écrivains nazis pour avoir osé écrire sur le Führer, alors qu’il n’est pas un vieux militant. Il ne peut pas non plus se permettre d’écrire un roman national-socialiste, il n’est pas qualifié. D’autre part, s’il n’écrit pas un roman national-socialiste, on lui fera savoir qu’il est indésirable.» Suzon attend la venue de son fiancé, le cousin Franz avec son écharpe rouge ridicule. Il ne donnait plus de nouvelles. C’est qu’il lui est arrivé une triste histoire. Suzon aussi a connu des moments difficiles quand la mère de Franz, la tante Adélaïde, «sale bête», l’a dénoncée à la Gestapo pour un propos déplacé sur la sueur du Führer. Suzon n’a pas la souveraine insolence de la petite héroïne de Quand je serai grande, un des livres pour enfants de Keun (Gallimard jeunesse, 1986), mais elle se débrouille. S’il y a des gens pour se vanter d’avoir imaginé un infaillible détecteur de Juifs, Suzon repère comme personne la bêtise, la cupidité, la bonté ou la méchanceté.
«Du vilain».Bière, kirsch, vermouth, on se saoule d’alcool et de mots, on rit, on flirte, «on vit dans une fièvre de fête». Suzon a la tête qui tourne. Elle aimerait qu’on ne parle pas de politique, «j’entends prononcer le mot "Doctrine", je sais qu’il va y avoir du vilain». Dans la rue, la violence et la douleur explosent puis s’évaporent. Les uniformes sont omniprésents. Au café, un journaliste désormais sans journal énonce de curieuses prophéties. Il dit que «nous vivons sous le signe du mouchard», ou bien que «maintenant a commencé en Allemagne une période de désespoir sans fin».
(1) Informations issues de la thèse de Sylvie Schnettler-Delacroix soutenue à l’université de Metz - http://www.theses.fr/1986METZ004L
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Télérama n°3358, de 20-5-2014
Après minuit
Irmgard Keun
Nach Mitternacht, traduit de l'allemand par Georges Berthier | Ed. Belfond | 230 p., 17 €.
Elle s'appelle Suzon, elle ressemble à toutes les jeunes filles qui rêvent d'amour. Elle rit avec ses amies, adore son frère, un jeune écrivain maudit, et boit un peu trop dans les soirées. Mais Suzon vit à Francfort et, en cette année 1936, lorsqu'elle rentre le soir, elle croise une foule docile, fiévreuse et tétanisée qui se presse pour applaudir le Führer. Suzon, comme les autres, suit « la Doctrine », mais elle observe, avec une acuité ironique, l'empreinte du nazisme sur sa famille, ses proches et la population. Lorsqu'elle suggère que Hitler transpire pendant ses discours, on considère Suzon comme un monstre, une pestiférée, un danger social.
Il n'y a pas de grandes phrases, dans ce roman d'Irmgard Keun (1905-1982), mais une succession fascinante d'anecdotes quotidiennes, de minuscules délations, de disparitions étranges, formant une nasse dans laquelle chacun est un prisonnier volontaire. « La dictature a fait de l'Allemagne un pays parfait », s'exclame-t-on, et, dans les brasseries, tout le monde tend le bras, chante un hymne et boit à la santé du maître. Après minuit est un roman sur la lâcheté de ceux qui trouvent dans la dénonciation de leurs voisins une façon d'obtenir une meilleure place. Suzon n'est pas une héroïne, elle décrit cette banalisation du mal qu'elle contemple au ras du bitume. Née à Berlin, la romancière Irmgard Keun fut contrainte à l'exil. Elle voyagea alors avec son amant, Joseph Roth, avant de revenir clandestinement en Allemagne en 1939, en faisant croire à son suicide pour vivre cachée sous une fausse identité à Cologne, avant d'être oubliée. De sa bibliographie, Après minuit est le livre essentiel, un roman clairvoyant et cauchemardesque où l'on éclate de rire, glacé d'effroi.
Gefühle im Schlagerrhythmus: Irmgard Keun zum Hundertsten
Quelle: Frankfurter Allgemeine Zeitung, 05.02.2005, Nr. 30 / Seite 42
Wäre es nach
Irmgard Keun gegangen, würde ihr 100. Geburtstag frühestens in fünf Jahren
gefeiert werden. Der Einfall, ihr Geburtsjahr vorzuverlegen, ergab sich aus der
Werbestrategie für ihren ersten Roman. Als der im Jahr 1931 erschien, sollte die
Verfasserin so alt sein wie ihre Protagonistin, diese einundzwanzigjährige
Stenotypistin, die Gisela heißt, sich Gilgi nennt und mit ihren beruflichen und
erotischen Beziehungsproblemen für eine ganze Frauengeneration stehen sollte.
Bis jetzt waren Themen wie diese vornehmlich von Erfolgsautoren wie Kästner und
Fallada behandelt worden, auch von Tucholsky, der die Autorin nun am lautesten
entdeckte. Dank Irmgard Keun bekamen "Fabian" und der "Kleine Mann" endlich
Schwestern. Sie lebten wie ihre Autorin in Köln oder Berlin, hießen "Gilgi, eine
von uns" und "Das kunstseidene Mädchen", und die Neue Sachlichkeit hatte ihren
weiblichen Star. Der neue Ton dieser Texte verdankt sich dem naiven Charme von
Kunstfiguren, mit denen sich die Autorin zu Werbezwecken gern verwechseln ließ.
Das Image von der frischen und frechen jungen Frau, die selbst "eine von uns"
ist, verhalf ihr zu Bestseller-Auflagen. Und es stand ihrer literarischen
Wirkung lange im Weg. Daß ihre Antiheldinnen einem hochgetriebenen
Kunstbewußtsein entsprangen, wurde folgerichtig meist übersehen. Was die Keun
aus der schon nicht mehr ganz Neuen Sachlichkeit machte, das war eine
artistische Popliteratur: eine rasante Melange aus Schlager und Schreibmaschine,
aus innerem Monolog, zarten Lyrismen und genau gehörter Umgangssprache, aus
Werbeplakaten und Revuenummern.
Teilnehmende Beobachterin eines neuen Lebensgefühls
Nicht mehr bloß als Agenten eines falschen Bewußtseins erschienen dabei Kino und
Kolportage, sondern auch als Ausdruck eines Lebensgefühls - "man fühlt im
Schlagerrhythmus", denkt Gilgi einmal; und die kunstseidene Doris nimmt sich
vor, zu "schreiben wie Film". Diese Wendung resümiert ein Erzählverfahren, das
Techniken wie Schnitt und Überblendung in die Romanprosa überträgt - und mit
ihnen auch die Figurentypen und Handlungsschemata des Unterhaltungsfilms. So
volkstümlich diese Autorin erschien mit ihrem Mutterwitz und ihrer resoluten
Bodenständigkeit, so bewußt schrieb sie doch immer in Sichtweite zur Avantgarde.
Wie es der jungen Irmgard Keun gelang, von den Ausdrucksformen der Popularkultur
zu lernen, ohne sich ihr ideologisch auszuliefern, daß sie "Entfremdung"
beschrieb, ohne in soziologische Schablonen zu verfallen, daß sie die Träume
Gilgis vorzeigte, ohne sie zu denunzieren: das war eine gleichermaßen
künstlerische und moralische Leistung. Ihre Voraussetzung war Distanz. Dem
Kollektiv, das der Titel ihres Debüts beschwor, gehörte sie allenfalls als
teilnehmende Beobachterin noch an. Es war darum kein Wunder, daß ihre Romane
einen gewaltigen politischen Wirbel auslösten. Vor allem in der
sozialdemokratischen und kommunistischen Presse fand eine lange "Gilgi"-Debatte
statt. In einem materialreichen Band zu Keuns Werk und Wirkungsgeschichte, den
Stefanie Arend und Ariane Martin jetzt herausgegeben haben, ist sie umfangreich
dokumentiert.
Während die Rechte mit beiden Büchern erwartungsgemäß rasch fertig war, haderte
die Linke mit sich selbst. Daß der "Vorwärts" die Geschichte Gilgis als
Fortsetzungsroman brachte, rief Kritiker wie Bernard von Brentano auf den Plan,
der hier nichts als linke Melancholie und kleinbürgerlichen Eskapismus fand; der
Slogan "Keine von uns!" machte die Runde. In gewisser Weise hatten die Kritiker
recht. Obwohl Irmgard Keun gelegentlich mit den Kommunisten sympathisierte,
mochte sie sich keiner Disziplin unterwerfen, schon gar nicht derjenigen einer
Partei. Und auch wenn ihre Heldinnen gern ihre proletarische Herkunft betonen -
wo die Genossen Klassenbewußtsein einfordern, da kämpfen sie am Ende doch nur
für sich allein. Sie sind Einzelgängerinnen, kesse und zähe Partisanen des
Alltags. Ihr Weg beginnt ziemlich weit unten, und dann geht es abwärts.
"Betrunken sein, mit Männern schlafen, viel Geld haben - das muß man wollen, und
nichts anderes denken, wie hält man es sonst denn aus."
Keuns gelungenstes Buch aus dieser Zeit ist die Geschichte vom "Kunstseidenen
Mädchen", deren Titel rasch sprichwörtlich wurde. Geplant unter dem Arbeitstitel
"Mädchen ohne Bleibe", entfaltet sich diese fingierte Autobiographie als eine
moderne Picara-Geschichte. Quer durch die gesellschaftlichen Sphären
vagabundiert die Heldin, durch das Berlin der Saalschlachten und der Tanzlokale,
der einsamen Herren, der Hakenkreuzler und Kommunisten. Neugierig, amoralisch
und mit dem unbestechlichen Blick der kindlichen Außenseiterin beobachtet sie
die Funktionsmechanismen einer Republik, die nicht mehr zu retten ist. Denn auch
wenn jedem vermeintlichen Aufstieg ein neuer Fall folgt, so wächst doch mit dem
Scheitern des Traums vom "Glanz" (dem "Glamour") die Einsicht, daß "Armut nicht
nur eine Schande, sondern auch die einzige Schande" ist. Am Ende wird Doris
betrunken sein, für Geld mit Männern schlafen und es doch nicht aushalten.
Trotzdem aber und jetzt erst recht beweist die Landstörzerin Courage. Nicht
unterzukriegen ist sie, und wenn sie ein Beispiel abgeben sollte, dann gewiß
kein mahnendes.
Daß ihre Bücher 1933 sogleich auf den schwarzen Listen standen, überraschte
diese Autorin nicht. Daß sie dennoch fast zwei Jahre wartete, ehe sie ihren
Freunden ins Exil folgte, kam ihren Büchern zugute. Als Augenzeugin erlebte sie
mit, was die meisten Exilanten nur vom Hörensagen kennen konnten, und in ihrem
ambitioniertesten Roman "Nach Mitternacht" hat sie aus diesen Erfahrungen eine
makabre und in ihrer Detailgenauigkeit beklemmende Schilderung des Alltags
zwischen "Machtergreifung" und Kriegsbeginn entwickelt. Nie waren ihr Blick und
ihr Spott schärfer als in diesen Szenen von Furcht und Elend des Dritten
Reiches. "Deutsche Wirklichkeit" überschrieb Klaus Mann seine Rezension; auch
Albert Vigoleis Thelen und andere erkannten augenblicklich den Rang dieses
Buches. Keuns lange geschulter Blick für die Banalität des Bösen erkannte die
Bosheit im Banalen. Wenn sie beispielsweise jenes Gestapo-Quartier beschreibt,
das so viele Exilschriftsteller sich nur als Folterkammer vorzustellen
vermochten, das ihr aber aus eigener Anschauung bekannt war, dann ist das
Ergebnis ein Protokoll der bestialischen Harmlosigkeit. Selten sind die
kleinbürgerliche Innenansicht des Nationalsozialismus, die muffige Gehässigkeit
der wechselseitigen Denunziationen, die wirren Mischungen aus
Nachbarschaftsstreit, Abstiegsangst und Antisemitismus so genau geschildert
worden wie in diesem Höllenspektakel in Zimmerlautstärke.
Von solchen Szenen, schrieb Ludwig Marcuse, lese man weder im "Völkischen
Beobachter" noch bei dessen Gegnern. "Aber wenn erst alles vorbei sein wird,
werden sie so aussehen; im Panoptikum der Nachwelt." Es gibt viele solcher
Figuren in Keuns Romans - den Wirt, der sich sicherheitshalber angewöhnt hat,
stets "auf Wiedersehen, grüß Gott, heil Hitler" zu sagen; den aufstiegswilligen
jüdischen Vater, der seinem empörten Sohn zu bedenken gibt, es gebe "sehr
minderwertiges Gesindel unter den Juden", die Tante, die den Hauswart belehrt,
daß er den Führer nicht verstehe, und die dann, plötzlich jugendbewegt verjüngt,
hinzufügt: "Alte Leute wie Sie muß man zu ihrem Heil zwingen oder über sie
hinwegschreiten." Es gibt die Rassenkundegespräche und die Gasschutzübungen, den
Familienabend am Volksempfänger und den Hitlerbesuch in Frankfurt, ihr
unheimlichstes Virtuosenstück.
Wenn hier im offenen Wagen "der Führer wie Prinz Karneval" steht, dann eröffnet
der beiläufig-ironische Vergleich einen Subtext, der von Freud und Reich mehr
weiß, als die auch diesmal naive Erzählerin sich träumen läßt. Das rauschhafte
Staatstheater der Diktatur als karnevalistische Verkehrung, als Entgrenzung
einer unterdrückten Triebwelt: Wie ein Anschauungsbeispiel für psychoanalytische
Faschismustheorien lesen sich diese Schilderungen, nur ohne deren Systemzwang.
Es lag nahe, daß eine Schriftstellerin, die ihre Umwelt mit Vorliebe aus der
verfremdenden Perspektive halb erwachsener Heldinnen schilderte, irgendwann von
Kindern erzählen würde. Schon Keuns erster Exilroman erzählte so eine
Kindergeschichte für Erwachsene. "Das Mädchen, mit dem die Kinder nicht
verkehren durften" liefert gewissermaßen die Vorgeschichte zum "Kunstseidenen
Mädchen". Wanderte dort die Landstörzerin durch die Wirren der
zusammenbrechenden Republik, so vagabundiert diese Heranwachsende durch das Köln
des zu Ende gehenden Ersten Weltkriegs und der ersten Nachkriegszeit. "Kind
aller Länder" setzte den Versuch mit spürbarer Anstrengung fort; im selben Jahr
1938 erschien ihr bis heute unterschätztes Romanexperiment "D-Zug dritter
Klasse". Es war die Zeit, in der Keun an der Seite Joseph Roths durch Europa
vagabundierte, schrieb und trank. Es waren ihre produktivsten Jahre.
Von alten Mitläufern und neuen Konjunkturrittern
Dann aber, nach Roths Tod und nach fünf Jahren im Exil, tat sie das
Unglaubliche. Um ihren Eltern beistehen zu können, kehrte sie - geschützt durch
Zeitungsartikel, die von ihrem Selbstmord berichteten - 1940 nach Deutschland
zurück. Daß sie das Unternehmen überlebte, war ein unwahrscheinlicher
Glücksfall, auch für ihre Texte. Wie sie den Beginn der Diktatur von innen
miterlebt hatte, so wurde sie nun zur Augenzeugin ihres Endes. "Als die ersten
Bomben fielen", hat sie später glaubhaft erklärt, "atmete ich auf." Das taten
zwar auch andere deutsche Schriftsteller, die am Kampf gegen Hitler
verzweifelten. Diese aber saß, während sie aufatmete, selbst im
Luftschutzkeller. Und wie immer beobachtete sie, hörte zu, prägte sich Szenen
und Redeweisen ein.
Als der Albtraum vorbei war und die deutsche Literatur ihre Reihen sichtete, da
sah man die Emigranten, die Remigranten und jene, die sich mehr oder weniger
eilig zur inneren Emigration erklärten. Irmgard Keun aber war der unglaubliche
Fall einer Ausgewanderten, die heimlich wieder hineingegangen war und nun allen,
die es hören wollten, von draußen und von drinnen erzählen konnte. Aber siehe
da: Es wollte sie niemand hören. Freunde wie Hermann Kesten setzten sich für sie
ein; der Westdeutsche Rundfunk nahm sie unter Vertrag. Doch ihre sensiblen
"Bilder und Gedichte aus der Emigration" (1947), ihr letzter Roman (1950) und
der Satirenband "Wenn wir alle gut wären" (1954) verschwanden in der Versenkung,
ehe sie von der Kritik so recht wahrgenommen worden waren. Neuausgaben ihrer
früheren Bücher (darunter die witzig überarbeiteten Kinder-Geschichten) landeten
in der Grauzone der humoristischen Unterhaltungsliteratur. Die Briefe, die
Irmgard Keun aus der wachsenden Isolation an den treuen Kesten schrieb, gehören
mit ihren scharfen Beobachtungen alten Mitläufer- und neuen Konjunkturrittertums
zum Besten und Bittersten, was sie zu Papier gebracht hat; bei Arend und Martin
sind auch sie endlich erstmals vollständig veröffentlicht.
Noch einmal hatte die Überlebende nach dem Kriegsende tief Luft geholt; ihre
letzten Arbeiten waren schon der Verzweiflung und dem lange gewachsenen
Alkoholismus abgerungen, und sie hatten noch einmal die großen Begabungen dieser
Autorin gezeigt. Doch der Roman von "Ferdinand" war, mit seiner entschlossenen
Reduktion auf ein statisches Figurenpanoptikum, schon zu befremdlich geraten,
und in den Satiren ließen sich Haß und Enttäuschung über das rasche Vergessen
durch keine Anstrengung des Humors mehr übertönen. Der Erfolg war flüchtig, und
die Fassung war so mühsam zu bewahren wie die bürgerliche Fassade. Immer
läppischer wurden die hastigen Feuilletons, mit denen die Vergessene ums
Überleben schrieb; 1962 erschienen die letzten, faselnden Plaudereien. Da war
den wenigen, die sich noch um Irmgard Keun bemühten, ihre Verwahrlosung längst
unübersehbar geworden. Annemarie und Heinrich Böll waren unter ihnen, auch
einige DDR-Autoren, die ihr aus der Erinnerung an die gemeinsame
antifaschistische Vergangenheit eine Heimat und Arbeitsmöglichkeiten anboten.
Doch alle Versuche, die in Alkohol und Armut Versinkende wieder auf festen Boden
zu stellen, mißlangen; die letzten Freunde stieß sie von sich. Arbeitsversuche
brachen meist schon nach wenigen Zeilen wieder ab; am Ende besaß die Autorin,
wie Besu-cher erstaunt bemerkten, nicht einmal mehr ihre eigenen Bücher. 1966
schließlich wurde Irmgard Keun entmündigt und ins Bonner Landeskrankenhaus
eingewiesen, aus dem man sie erst 1972 wieder entließ. Da hatte sie noch zehn
Jahre zu leben.
In diesen Jahren aber geschah das Wunder. Eine Lesung in Köln und ein Porträt im
"Stern" holten die Versunkene wieder ans Licht, die Öffentlichkeit begann sich
für sie zu interessieren, und da war sie auf einmal wieder: Irmgard Keun, in
Lebensgröße. Gefeiert von der Frauenbewegung, bewundert von der Literaturkritik,
wurde die Siebzigjährige noch einmal "ein Glanz", noch einmal kamen ihre Romane
zu Ehren. Mit leicht verwackelter Grazie gab sie Interviews, in denen sie in
einer erstaunlichen Mixtur aus Dichtung und Wahrheit von ihrem Leben erzählte
und von Buchplänen, die sie während des Gesprächs zweckmäßig erfunden hatte.
1981 erhielt sie den Marieluise-Fleißer-Preis. Da schien sie an einem Ort
angekommen, der einem Zuhause ähnlich sah. Kurz darauf ist sie gestorben, des
Lebens müde, ihrer eigenen Zeitrechnung zufolge im dreiundsiebzigsten
Lebensjahr. Von den Erinnerungen, aus denen sie am Telefon seitenweise
vorgelesen hatte, war im Nachlaß nichts auffindbar als der Titel. Er lautete:
"Kein Anschluß unter dieser Nummer."
TEXTOS CONSULTADOS
Irmgard Keun, Nach Mitternacht, Roman, List Taschenbuch, Berlin, 2013, ISBN 978-3-548-60151-9
Irmgard Keun, Après Minuit, tradução de Georges Berthier, Prefácio de Eric-Emmanuel Schmitt, Belfond, 2014, Kindle
Volker Weidermann, Das Buch der verbrannten Bücher, BTB, 2008, ISBN 978-3-442-73738-3
Hiltrud Häntzschel, Irmgard Keun, Rowohlt Taschenbuch Verlag, 2001, ISBN 978-3499504525.
(Autor), (Fotógrafo), Die Verbrannten Dichter, Fisher, Beltz & Gelberg, 1978, Weinheim.
Online: http://www.themillions.com/2011/07/the-second-life-of-irmgard-keun.html
BIBLIOGRAFIA
Rolf Löchel über Keun zum 100. Geburtstag
Sonja Hilzinger über Keun zum 105. Geburtstag
Biografia, por Joey Horsley
http://www.fembio.org/biographie.php/frau/biographie/irmgard-keun/
Die Kraft von Revolvern
SPIEGEL-Reporter Fritz Rumler über die Schriftstellerin Irmgard Keun – 15-10-1979
http://www.spiegel.de/spiegel/print/d-39867154.html
Teses e dissertações sobre Irmgard Keun:
Kerstin Barndt, Aesthetics of Crisis: Motherhood, Abortion, and Melodrama in Irmgard Keun and Friedrich Wolf
Women in German Yearbook 24 (2008)
Online: https://www.lsa.umich.edu/UMICH/german/Home/People/BarndtAestheticsOfCrisis.pdf
Lena Kameš, Beziehungen von weiblichen Angestellten in Irmgard Keuns Romanen „Gilgi – eine von uns“ und „Das kunstseidene Mädchen“
Online: http://othes.univie.ac.at/4531/1/2009-04-23_0303478.pdf
Alexandra Federspiel-Bartellas, Irmgard Keuns Exilromane mit besonderem Blick auf „Nach Mitternacht“ und „Kind aller Länder“
Online: http://othes.univie.ac.at/10258/1/2010-05-31_0500227.pdf
Gabrielle Katherine Frawley, Die kleine Frau: Her World in Selected Works of Irmgard Keun
Gisela Argyle, Loving Weimar Berlin with a smile and angst: Irmgard Keun and Christopher Isherwood
Online: https://ejournals.library.ualberta.ca/index.php/crcl/article/viewFile/10816/8371
Ana Luisa Bonfante-Bossak, Irmgard Keun's Magnifying Glass: Deconstructing the Nazi Discourse, 2002,
Online: http://diginole.lib.fsu.edu/islandora/object/fsu:168986/datastream/PDF/download/citation.pdf
Verniedlicht, missverstanden, angeeignet: Die Rezeption der Werke Irmgard Keuns
Online: http://webdoc.sub.gwdg.de/ebook/diss/2003/fu-berlin/2001/3/kap4_2.pdf
Wiebke Schuldt
Komik bei Irmgard Keun: Zur Beschaffenheit, Funktion und Entwicklung im historischen und werkgenetischen Verlauf
Online:http://webdoc.sub.gwdg.de/ebook/serien/hr/escripta/5_2012.pdf
PhDr. Dagmar Vincze, Entwürfe der Neuen Frau im Roman der Weimarer Republik untersucht an Texten von Vicki Baum, Irmgard Keun und Marieluise Fleiße
Online: http://theses.cz/id/jxbs2m/?lang=en;furl=%2Fid%2Fjxbs2m%2F
Geneviève Dubé, Großstadttendenzen: Neue Frauen, Neue Sachlichkeit im Roman Irmgard Keuns Gilgi - eine von uns
Online: http://digitool.library.mcgill.ca/webclient/StreamGate?folder_id=0&dvs=1459962114754~576
Sylvie Schnettler-Delacroix, ..Gilgi", ..Après minuitn, ..Ferdinand' Trois romans clés de l'oeuvre d' IRMGARD KEUN, 1985
Online : http://www.theses.fr/1986METZ004L